TCHAD

Tchad : Alliance et mésalliance, le peuple n’en veut pas


Alwihda Info | Par - 21 Aout 2013


Monsieur Alio, venez au Tchad, créer un parti politique ou une association, lancer un journal indépendant, et battez-vous courageusement comme les Yorongar et les Kebzabo qui accomplissent leur rôle d’opposant démocratique avec brio sans passer par la voie des armes. La prise du pouvoir peut se faire autrement que par la violence, car la kermesse des mouvements armés fonçant sur N’Djamena est belle et bien révolue. Le monde a changé, le peuple Tchadien à mûri, les enfants de Toumaï ne vont plus applaudir tous ceux qui rêvent de la violence et de l’effusion de sang comme voie royale à la prise du pouvoir. Les enfants du Tchad, la jeunesse en particulier, n’acceptera plus d’écouter les discours démagogiques ânonner par des personnes qui se battent pour des ambitions strictement personnellement, confortablement assis dans leur salon feutré alors que les combattants peinent a trouver de quoi se nourrir, se vêtir et se soigner.


La récente interview de Monsieur Mr Alio Abdoulaye Ibrahim, nième personnage d’un regroupement plus ou moins fictif, le soi-disant Conseil Patriotique des Forces pour le Changement (CPFC) qui serait une fusion de deux mouvements rebelles contre les institutions de la république. La question est de savoir si Monsieur Alio parle de mouvement armé ou de groupes d’activités terroristes sachant que bon nombre des responsables des anciennes rébellions tchadiennes avaient rejoint Doha (Qatar) après leur déconfiture politique et militaire. Il n’est un secret pour personne que Doha est la capitale mondiale de financement de groupes fondamentalistes qui opèrent dans le sahel et autres parties du monde.

Les mouvements rebelles ont brillé par leur absence chronique de cohésion et d’un programme politique pour proposer au peuple Tchadien. Ils veulent tout simplement prendre le pouvoir avec tous les risques qui pourraient conduire notre pays à une véritable guerre civile déclenchée par l’anachronisme, l’atypisme et surtout les ambitions affichées de chacun d’occuper la Présidence du pays, même si d’aucuns n’ont même pas la capacité de diriger une cabine téléphonique. Il n’est pas interdit à Monsieur Alio de crier haut pour espérer avoir une place au soleil. Le peuple Tchadien quant à lui, refuse de cautionner les ambitions belliqueuses visant à conduire notre pays vers le chaos.

Le Tchad a connu trois décennies de guerre, les Tchadiens aspirent profondément à la paix et refusent de donner échos aux ambitionnes démesurées des nombreux « opposants politiques militaires » qui avaient enfilés depuis plusieurs décennies le costume de chef de guerre, chef de guerre de salon et des grandes capitales, finançant les personnes en mal de révolutions sans lendemain, des révolutions de pacotilles. Les Tchadiens leur demandent de résoudre leur problèmes personnels, leurs dissensions chroniques, leurs fourberies individuelles, leur carence notoire, leur ambition personnelle…Pour prétendre diriger le Tchad. Aucun tchadien n’acceptera que le pays replonge dans ses cruels démons du passé après ces longues années de reconstruction et de remodelage du paysage socio-économique de notre pays qui poursuit stoïquement son cheminement vers son essor.

Monsieur Alio, venez au Tchad, créer un parti politique ou une association, lancer un journal indépendant, et battez-vous courageusement comme les Yorongar et les Kebzabo qui accomplissent leur rôle d’opposant démocratique avec brio sans passer par la voie des armes. La prise du pouvoir peut se faire autrement que par la violence, car la kermesse des mouvements armés fonçant sur N’Djamena est belle et bien révolue. Le monde a changé, le peuple Tchadien à mûri, les enfants de Toumaï ne vont plus applaudir tous ceux qui rêvent de la violence et de l’effusion de sang comme voie royale à la prise du pouvoir. Les enfants du Tchad, la jeunesse en particulier, n’acceptera plus d’écouter les discours démagogiques ânonner par des personnes qui se battent pour des ambitions strictement personnellement, confortablement assis dans leur salon feutré alors que les combattants peinent a trouver de quoi se nourrir, se vêtir et se soigner.

Plus jamais, les jeunes tchadiens ne vont plus s’embarquer dans des aventures cauchemardesques sans lendemain où leur PGA détournés par ceux là même qui se disent leur chef. Plus jamais des jeunes ne veulent plus aller se faire tuer, blesser ou torturer dans des champs de bataille pour des causes aux contours flous. Plus jamais, des jeunes ne veulent aller mourir sans gloire ni sépulture pour assouvir les ambitions des uns et des autres. Les Tchadiens dans leur majorité, ne veut plus de l’expression de la haine d’un Tchad contre l’autre.

La rue ne va plus applaudir la rhétorique guerrière des uns et des autres, la fracture est désormais palpable entre la lutte armée comme moyen de prise de pouvoir et la volonté affichée du peuple d’aspirer irrémédiablement à une veritable paix pour faire du Tchad, une terre où il fait bon y vivre et y circuler librement sur toute l’étendue du territoire national. La page noire des luttes armées doit être à jamais fermée pour ouvrir des nouvelles pages d’un Tchad qui gagne pacifiquement. Plus jamais de guerres au Tchad, plus jamais de destructions gratuites de notre tissu économique et de nos infrastructures. Plus jamais les spectacles désolants des cadavres pourrissant au soleil dans nos rues, des corps démembrés, des maisons et des véhicules calcinés, des enfants et des femmes fuyant vers d’autres frontières…Plus jamais de « Tchad, état néant! », plus jamais de guerre tout simplement.

Monsieur Alio et consorts, la guerre que le peuple Tchadien doit engager est celle contre la pauvreté, contre la malnutrition, les maladies comme le Sida, le paludisme, etc. La guerre contre l’avancée du désert et l’assèchement du Lac-Tchad. La lutte acharnée contre l’analphabétisme, la corruption, le népotisme, le régionalisme, le terrorisme, le sectarisme, le confessionnalisme, le chômage, le manque d’infrastructures sanitaires et sociales. Les Tchadiens dans leur ensemble luttent pour voir jaillir sur toute l’étendue du territoire nationale, des routes, des hôpitaux, des ponts, des points d’adduction d’eau potable, des centrales électriques, des aérodromes, des écoles, des centres communautaires…Les Tchadiens veulent voir le désenclavement de leur pays pour mieux resserrer les liens unissant les différentes composantes de la nation, promouvoir les échanges socio-économiques et le brassage des populations.
Moussa Guetane, rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur

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